mardi 10 juillet 2012

Olivier,
« Ils » ont dit que ton cœur avait «lâché»… et nous, nous tes amis des Pyrénées orientales, nous, tes amis des vielles terres des Aspres, des Albères, du Vallespir et de la Côte Vermeille, … nous, tous réunis dans l’incrédulité, nous ne pouvons pas croire que ce soit justement ton cœur, ton cœur en or, ton cœur inoxydable, ton cœur généreux qui, pour la première, fois ait pu jeter l’éponge.
Alors, dans ces moments d’hébétude, nous, tes amis catalans et gavatx, nous n’avons plus aujourd’hui que le souvenir de ton visage, de ton sourire et de ta silhouette légère qui symbolisaient si bien le renouveau de notre propre image par la jeunesse et la vitalité de tes idées. Nous n’avons plus que le souvenir de tes paroles, fraîches comme une brise de Collioure sur les chemins torrides des élections et de la politique locale.
C’était pour toi les premiers pas sur les routes impraticables du suffrage universel, tel qu’il se décline parfois en termes d’électoralisme, de démagogie, de clientélisme et même de trahison. Ni ton expérience, ni tes engagements, ni ton tempérament ne te préparaient à affronter ou à utiliser ces armes … d’ailleurs, si tu en fus la cible, tu n’en fis jamais usage. Le temps d’une courte campagne électorale ce fut au contraire et grâce à toi le carrefour des idées, le tourbillon des projets, l’enthousiasme d’une redécouverte des valeurs universelles qui font l’honneur de la politique, de la République et de la démocratie.
Et il nous fallait bien cette voix juvénile, portée par des engagements incorruptibles pour faire de nos vieilles circonscriptions catalanes une terre neuve, telle que tu en rêvais. Une terra nova : c’est désormais ainsi que nous verrons notre espace social et politique, si imparfait soit-il, car il a été transformé par notre amitié mutuelle, nourrie par de nouvelles convictions. Dans l’immobilisme d’une pratique politique dévoyée, tu as été ce Visiteur pasolinien scandaleux après le passage duquel se craquelle ce que l’on croyait être un temps figé.
Ton cœur, ton cœur en or, ton cœur généreux ne s’est pas arrêté, il bat en nous au rythme de l’amitié et si une terre t’accueille aujourd’hui elle en sera rénovée comme nous l’avons été de t’avoir connu et de t’avoir aimé.
Tes amis catalans et gavaxts des Aspres, des Albères, du Vallespir et de la Côte Vermeille.

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